Guide complet : Réussir l’ascension du Mont Ventoux à vélo par Bédoin
- VENTOUX Origine
- 31 juil.
- 15 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 août

Le Mont Ventoux, géant de Provence, est une ascension mythique pour tous les cyclistes. Avec ses 21,3 km à 7,5 % de moyenne, cette montée est bien plus qu’un simple défi sportif : c’est une véritable aventure. L’ascension depuis Bédoin, la plus emblématique, offre une expérience unique entre forêt, solitude, chaleur, paysage lunaire et émotion à l’arrivée. Voici un guide complet pour vous aider à vivre cette montée dans les meilleures conditions.
Présentation globale du parcours
Départ : Bédoin (300 m d’altitude)
Arrivée : Sommet du Mont Ventoux (1 910 m)
Distance : 21,3 km
Dénivelé : +1 610 m
Pente moyenne : 7,5 %
Type de route : revêtement correct, mais rugueux dans la forêt, exposé et souvent venteux au-dessus du Chalet Reynard
Le parcours débute au cœur du village de Bédoin, à 300 mètres d’altitude, et grimpe jusqu’au sommet emblématique du Ventoux à 1 910 mètres. L’ascension s’étire sur 21,5 kilomètres avec un dénivelé positif de plus de 1 600 mètres, soit une pente moyenne de 7,5 %. Ce qui rend cette montée redoutable, c’est surtout sa régularité : très peu de répit une fois les premiers kilomètres passés.
Le tracé se divise généralement en trois grandes sections :
Section 1 : De Bédoin à Saint-Estève (km 0 à km 5,8)
Section 2 : De Saint-Estève au Chalet Reynard (km 5,8 à km 15,2)
Section 3 : Du Chalet Reynard au sommet (km 15,2 à km 21,5)
Chacune de ces sections a ses spécificités, ses pièges, mais aussi ses trésors.

Section 1 : De Bédoin à Saint-Estève (km 0 à km 6) – La mise en jambes
L'ascension du Mont Ventoux par son versant sud commence à Bédoin, un charmant village provençal situé à 315 mètres d’altitude. Ce point de départ emblématique attire des cyclistes du monde entier, venus défier le “Géant de Provence”. Bédoin n’est pas seulement le départ d’un mythe, c’est aussi un lieu chargé d’histoire : occupé dès l’Antiquité, il fut longtemps un centre de production agricole prospère grâce à son climat et à la richesse de ses sols. Aujourd’hui, il vit au rythme du tourisme sportif et des marchés provençaux.
Les premiers kilomètres sur la D974 sont une entrée en matière relativement douce, oscillant entre 3 et 5 % de pente moyenne. On traverse les vignobles de l’AOC Ventoux et des vergers méditerranéens, avec une vue dégagée sur les collines du Comtat Venaissin. Le paysage est lumineux, bordé de cyprès, de cerisiers et parfois de champs de lavande selon la saison. Les jambes tournent bien, et l’euphorie du départ est palpable.
C’est dans cette portion que beaucoup de cyclistes prennent le temps de s’échauffer, de régler leur respiration, et de trouver leur cadence de croisière. L’ambiance est conviviale : on s’y salue d’un signe de tête ou d’un “bon courage” en plusieurs langues. Mais attention à ne pas se faire piéger : cette mise en jambe trompeuse cache la réalité de ce qui vous attend ensuite.
Dès que vous passez le petit hameau de Sainte-Colombe, la pente commence à se redresser, et les deux derniers kilomètres jusqu’à Saint-Estève se corsent légèrement. C’est là que le décor change : les vignes laissent place à une végétation plus dense. À l’approche du virage de Saint-Estève, kilomètre 6, la route s’engouffre dans la forêt domaniale du Ventoux, et tout bascule.
Un panneau en bord de route annonce d’ailleurs ce changement brutal : ici commence la véritable ascension du Ventoux, celle qui a fait sa légende

Points d’intérêt :
La chapelle Notre-Dame du Moustier : Petit édifice discret visible sur la droite après la sortie de Bédoin. Construite à l’extérieur des anciens remparts du village, elle date du XIe siècle et marque le début symbolique de la montée.
Le marché provençal de Bédoin (lundi matin) : Si vous passez en début de semaine, c’est un lieu vivant à découvrir avant ou après votre sortie. L’occasion d’acheter des produits locaux (fruits, miel, vin AOC Ventoux).
Le vignoble de l’AOC Ventoux : Entre le km 1 et 3, la route serpente à travers les vignes. En automne, les couleurs sont magnifiques. En été, les grappes mûrissent sous le soleil provençal.
Sainte-Colombe (km 3,5) : Petit hameau viticole bordé de platanes, traversé rapidement mais plein de charme. Il marque la transition entre les vignes et la montée en forêt.
Le virage de Saint-Estève (km 6) : Ce virage à gauche est légendaire. Un panneau emblématique "Sommet 15 km – pente moyenne 8,9%" marque le début de la vraie montée. C’est ici que commence la forêt, et que le mythe du Ventoux prend toute sa dimension.

Conseils :
Gestion de l’effort : Restez en aisance respiratoire, même si la pente commence à frôler les 4-5 %. L’objectif est de garder des réserves pour les 15 km les plus difficiles qui suivent. Ne vous fiez pas à la facilité apparente de cette portion.
Hydratation : Buvez régulièrement dès les premiers kilomètres. En été, la chaleur peut déjà être présente dès le matin dans cette zone exposée, surtout entre les vignes.
Nutrition : Grignotez légèrement, par exemple avec quelques fruits secs ou une demi-barre énergétique. Ce ravitaillement anticipé permet de maintenir un niveau d’énergie constant sans attendre d’être en dette.
Rythme : Profitez de cette portion pour régler votre braquet, vous caler sur un pédalage fluide et repérer les premières sensations. Mieux vaut mouliner un peu plus que de forcer.
Équipement : Vérifiez rapidement que tout est en ordre (freins, dérailleurs, bidons accessibles). C’est le dernier moment “tranquille” pour ajuster votre équipement sans être en plein effort.
Ambiance : Prenez le temps d’apprécier les paysages et l’atmosphère conviviale entre cyclistes. Cela fait partie de l’expérience unique du Ventoux.
Anecdote : C’est ici que de nombreux cyclistes trop confiants grillent leurs cartouches. Le segment jusqu’à Saint-Estève est un piège classique pour ceux qui sous-estiment la suite. Le vrai défi commence après ce virage mythique !

Maillot Homme Altura
Section 2 : De Saint-Estève au Chalet Reynard (km 6 à km 15,5) – Le mur de la forêt
À partir de Saint-Estève (km 6), le ton change radicalement. Vous quittez les derniers hameaux pour entrer dans l’épaisse forêt domaniale du Mont Ventoux, et avec elle, la pente devient sévère : 8 à 10 % en continu, sans véritable replat pendant près de 9 kilomètres. C’est ici que commence la section que les cyclistes redoutent le plus — le “mur forestier” du Ventoux.
Le goudron semble coller aux pneus, les virages se succèdent sans répit, et l’environnement devient oppressant. Les arbres resserrent l’horizon, le soleil pénètre à peine en été, et la route s’enfonce dans un tunnel vert ponctué de longues lignes droites usantes pour le mental. C’est une montée sans variations, où l’esprit doit tenir autant que les jambes. Vous entrez dans une lutte contre vous-même.
Chaque kilomètre est balisé par une borne en pierre typique du Ventoux. Ces petites stèles blanches, situées en bord de route, vous informent de la distance restante jusqu’au sommet, de l’altitude et surtout de la pente moyenne du kilomètre à venir. Ici, ces chiffres deviennent redoutables : 9,5 %... 10 %... 9 %.... C’est une leçon d’humilité gravée dans la pierre, et beaucoup de cyclistes finissent par compter les kilomètres non pas avec espoir, mais avec détermination.
Côté paysages, il n’y a presque rien à voir : pas de panoramas spectaculaires, peu de points de repère. Seuls quelques rochers, clairières ou aires de pique-nique (comme les Gravières vers le km 10) ponctuent cette progression linéaire. Mais c’est justement cette austérité qui rend cette section mythique : c’est la partie où l’on doute, où l’on veut abandonner, mais où l’on continue.
Et puis, au détour d’un virage… le Chalet Reynard (km 15, 1417 m d’altitude) surgit comme une oasis. Vous venez de grimper plus de 1000 mètres de dénivelé positif en 9 km, une performance physique d’envergure. Vous quittez alors l’ombre de la forêt pour entrer dans le paysage lunaire du sommet.

Points d’intérêt :
Le virage de Saint-Estève (km 6) : Véritable point de bascule. Ici commence la pente à 8-10 %, annoncée par une borne mythique. Un endroit symbolique où de nombreux cyclistes prennent une dernière respiration avant d'entrer dans le dur.
Les bornes kilométriques du Ventoux : À chaque kilomètre, une borne indique :
La distance restante jusqu’au sommet.
L’altitude actuelle.
La pente moyenne du kilomètre à venir.
Ces repères sont très utiles pour se motiver… ou pour s’inquiéter !
Le secteur des Gravières (vers km 10-11) : Une zone légèrement plus dégagée dans la forêt, avec quelques rochers et une ancienne aire de pique-nique. C’est l’un des rares endroits où l’on a un (petit) aperçu du paysage.
Un passage à 10,5 % de pente (vers km 12) : Le point culminant de difficulté dans cette section. La route semble droite, mais la pente est rude et use les jambes. Une borne le signale sans pitié.
Le Chalet Reynard (km 15) : Refuge symbolique pour tous les cyclistes du Ventoux. Ancienne station de ski, il marque la fin de la forêt et le début du paysage lunaire. C’est un excellent point de pause, de ravitaillement ou simplement d’encouragement. Il dispose de toilettes, d’un café/restaurant et d’un parking.

Conseils :
Gestion de l’effort : Adoptez un rythme régulier dès l’entrée dans la forêt. La clé est de ne jamais vous mettre dans le rouge. Ne cherchez pas à suivre un autre cycliste plus rapide, même si la route semble “plate” au début : ici, chaque watt compte.
Hydratation : Prenez une gorgée toutes les 10 à 15 minutes, même sans sensation de soif. Il n’y a aucun point d’eau entre Bédoin et le Chalet Reynard, donc partez avec au moins deux bidons pleins, surtout par temps chaud.
Nutrition : Mangez régulièrement, par petites quantités : une barre ou un gel toutes les 30 à 40 minutes permet de maintenir l’énergie sans coup de pompe. Préférez des aliments faciles à digérer.
Équipement : Un braquet adapté est indispensable pour cette section. Un pédalier compact (34) et une cassette 28 ou 32 (voire plus pour les moins entraînés) permettent de mouliner sans exploser. Si vous êtes en mono-plateau, assurez-vous d’avoir une cassette avec un pignon de secours.
Respiration : Concentrez-vous sur une respiration profonde et régulière. Inspirez par le nez, expirez lentement par la bouche. Cela aide à garder le calme mental dans cet environnement exigeant.
Mental : Fixez-vous des micro-objectifs : tenir jusqu’à la prochaine borne, au prochain virage, au prochain kilomètre. Cette technique permet de découper l’effort et de ne pas se laisser submerger par la longueur de la section.
Anecdote : C’est ici que beaucoup de cyclistes abandonnent ou posent pied à terre. L’absence de paysage, l’effort soutenu, la solitude… tout pousse au doute. Mais la sortie de la forêt marque une renaissance. Le sommet est encore loin, mais la vue se libère, et le moral remonte d’un coup.

Maillot Mont Ventoux Défi
Section 3 : Du Chalet Reynard au sommet (km 15,5 à km 21,3) – Le final lunaire
En sortant de la forêt, une sensation de délivrance se mêle immédiatement à un choc visuel spectaculaire : le décor change brutalement. Les arbres disparaissent pour laisser place à un paysage minéral, aride et blanc, composé de pierres calcaires qui donnent au Mont Ventoux son surnom de “montagne lunaire”. Ce contraste saisissant marque le début de la dernière partie, la plus emblématique et la plus exposée.
À partir du Chalet Reynard (km 15, 1417 m), il reste environ 6,5 km pour atteindre les 1910 mètres d’altitude du sommet. La pente reste rude – autour de 7,5 à 8 % en moyenne – mais c’est surtout le vent qui dicte sa loi ici. Le mistral peut souffler en rafales, ralentir la progression ou vous faire tanguer d’un côté à l’autre de la route. Par beau temps, c’est une véritable récompense visuelle ; par vent fort, c’est un combat à ciel ouvert.
Cette section, malgré sa difficulté, est une expérience mémorable : la route serpente sur les crêtes, offrant des panoramas sublimes sur la vallée du Rhône, les Dentelles de Montmirail, le Luberon, et même les Alpes enneigées par temps clair. À chaque virage, l’antenne rouge et blanche du sommet se dévoile, proche en apparence, mais toujours à quelques kilomètres qui paraissent interminables.
Le km 20,8 est marqué par un moment fort de l’histoire du cyclisme : le mémorial Tom Simpson, coureur britannique décédé ici en 1967 lors du Tour de France. De nombreux cyclistes s’y arrêtent quelques instants, posent un bidon, une casquette ou une main en hommage. C’est un lieu de mémoire, mais aussi de dépassement.
Le dernier kilomètre est dur, usant, mais porté par l’adrénaline. Un dernier virage en épingle, souvent bordé de supporters, vous projette vers la rampe finale, le sommet du Mont Ventoux, battu par les vents mais baigné de lumière. L’arrivée se fait le souffle court mais le cœur grand ouvert. Vous avez vaincu le Géant de Provence. Vous êtes au sommet.

Points d’intérêt :
La borne “Sommet 6 km” : Située juste après le Chalet Reynard, elle annonce le début de l’ascension finale. C’est aussi un moment psychologique fort : on sent que le sommet est proche, mais ces 6 derniers kilomètres sont parmi les plus exigeants.
La Courbe des Tempêtes (vers km 17) : Une portion particulièrement exposée au vent, souvent le théâtre de rafales violentes. Elle donne une idée très claire de pourquoi le Ventoux porte ce nom !
Les virages en balcon (km 18 à 20) : Offrent des panoramas sublimes sur la vallée du Rhône, les Baronnies et parfois jusqu’au Massif Central. L’un des rares moments où le regard peut fuir la pente pour admirer le paysage.
La stèle Tom Simpson (km 20,8) : Hommage émouvant au coureur britannique décédé lors du Tour de France 1967. Un lieu de recueillement chargé d’histoire, souvent décoré de bidons, casquettes ou messages laissés par les cyclistes du monde entier.
La table d’orientation (à environ 100 m du sommet) : Installée sur le bord droit de la route, elle permet de nommer et situer les principaux sommets visibles. Par temps clair, on aperçoit le Luberon, les Écrins, le Vercors, le Mercantour… et même la Méditerranée.
Le sommet du Mont Ventoux (1910 m) : Couronné par l’iconique antenne blanche et rouge, il offre une vue à couper le souffle. C’est un lieu mythique, à la fois pour les cyclistes, les trailers, les randonneurs et tous les amoureux du Ventoux.
Conseils :
Gestion de l’effort : Cette portion, bien que moins pentue que la forêt, est rendue difficile par l’exposition au vent et l’altitude. Adoptez un rythme régulier et n’hésitez pas à alterner position assise et danseuse pour relancer sans vous épuiser. Gardez toujours une marge d’énergie pour le dernier kilomètre.
Équipement : Même en plein été, le sommet peut être 10 à 15°C plus frais qu’à Bédoin, avec des rafales glaciales. Un coupe-vent léger, des manchettes ou des gants fins peuvent faire toute la différence au sommet, surtout pour la descente.
Nutrition : Prévoyez une dernière prise de sucre rapide (gel, pâte de fruit, boisson sucrée) vers le km 20. Cela peut vous éviter un “coup de bambou” juste avant l’arrivée. N’attendez pas de ressentir la fatigue pour vous alimenter.
Hydratation : Continuez à boire régulièrement, même si vous êtes concentré sur l’effort. Le vent déshydrate sans qu’on s’en rende compte. Une petite gorgée tous les 10-15 minutes suffit.
Mental : La fameuse antenne rouge et blanche semble proche dès le km 16, mais elle reste trompeusement éloignée. Découpez cette dernière section en étapes mentales (par exemple : jusqu’à la stèle Simpson, puis jusqu’à la table d’orientation), et ne vous laissez pas décourager par la perspective du sommet qui semble ne jamais se rapprocher.
Anecdote : Le mistral peut dépasser 100 km/h au sommet, même en plein été. De nombreux cyclistes ont raconté avoir été “cloués sur place” ou contraints de poser pied à terre. Restez vigilant sur votre trajectoire, surtout dans les virages exposés.
Conseil accompagnateurs : Depuis le Chalet Reynard, vos proches peuvent monter en voiture jusqu’au sommet. Plusieurs zones (virages, parkings aménagés) permettent de stationner sans gêner la circulation et de photographier ou encourager les cyclistes. Attention, en période de forte affluence, l’accès peut être ralenti et les places rares.

Bravo, vous l’avez fait !
Après l’effort, place à la fierté. Vous voilà au sommet du Mont Ventoux, à 1910 mètres d’altitude. Peu importe le rythme, le parcours ou le nombre de pauses : ce qui compte, c’est d’être arrivé au bout. Vous faites désormais partie de celles et ceux qui ont dompté le Géant de Provence. Prenez le temps de savourer ce moment, d’admirer la vue, de capturer une photo souvenir… et surtout, de vous féliciter. C’est une victoire que personne ne pourra vous enlever.

T-shirt Lifestyle Sommet
Quel temps prévoir pour l’ascension ?
Le temps d’ascension du Mont Ventoux par Bédoin varie fortement selon le niveau, la forme et les objectifs de chacun. Pour un cycliste amateur bien entraîné, il faut généralement compter entre 1h45 et 2h30 pour gravir les 21,5 km à 7,5 % de moyenne. Les cyclistes occasionnels ou en mode "découverte" mettront plutôt entre 2h30 et 3h30, voire plus, en fonction des pauses et des conditions météo.
À titre de comparaison, le temps moyen enregistré sur Strava pour cette montée est d’environ 2h05, ce qui donne une bonne référence pour les cyclosportifs réguliers.
Mais le Ventoux, c’est aussi une scène mythique du cyclisme professionnel. Lors du Tour de France 2025, Tadej Pogačar a battu le record de l’ascension en 0h54'41", un temps stratosphérique qui reflète les capacités d’un des meilleurs grimpeurs du monde. Une performance réalisée dans un contexte de course et avec les meilleures conditions possibles, bien sûr.
L’essentiel reste de vivre l’expérience à son rythme, en se fixant un objectif personnel, et en gardant assez d’énergie pour profiter pleinement de l’arrivée au sommet… et du panorama unique.

La Descente : Du Sommet à Bédoin – Vitesse, Vigilance et Plaisir
Du sommet au Chalet Reynard (km 21,5 à 15)
Cette première section est la plus exposée. Le vent y est souvent violent, imprévisible, et peut souffler en rafales latérales. La route est large mais sinueuse, et les vitesses peuvent facilement dépasser les 60 km/h. Ajoutez à cela des graviers fréquents sur les bords et des virages parfois serrés : prudence absolue.
Conseils :
Freinez avant le virage, pas dedans. Adoptez une vitesse maîtrisée dès les premiers lacets.
Portez des lunettes pour vous protéger du vent, des insectes ou des poussières.
Gardez vos mains sur les cocottes ou les freins à tout moment.

Du Chalet Reynard à Saint-Estève (km 15 à 6)
La forêt offre un abri contre le vent, mais elle réserve d'autres pièges : virages en épingle, zones ombragées et humides, croisements avec des voitures ou d'autres cyclistes en montée.
Conseils :
Soyez visible : feu arrière allumé, maillot clair si possible.
Redoublez de vigilance dans les virages en aveugle ou sur sol mouillé.
Laissez passer les cyclistes plus rapides si vous êtes en groupe. Gardez vos distances.
De Saint-Estève à Bédoin (km 6 à 0)
La pente devient plus douce (3 à 5 %), les lignes droites plus longues. C’est le bon moment pour relâcher légèrement la tension, reprendre votre souffle… et commencer à savourer l’effort accompli.
Points d’intérêt :
Le retour à travers les vignes et les vergers offre un décor paisible, parfait pour redescendre en douceur.
Vous croiserez probablement d’autres cyclistes en montée : un signe de tête ou un mot d’encouragement est toujours apprécié.
Conseils essentiels pour la descente :
Vérifiez vos freins avant la sortie, en particulier les patins ou disques si vous roulez souvent en montagne.
Portez des gants pour avoir une meilleure prise et protéger vos mains en cas de chute.
Emportez un coupe-vent ou une veste légère : même l’été, la température au sommet peut chuter brutalement.
Si vous êtes fatigué, faites une pause au Chalet Reynard ou dans un renfoncement sécurisé.
Hydratez-vous encore : l'effort, même en descente, continue de solliciter votre organisme.
Variante : Descente par Malaucène et le Col de la Madeleine – Fraîcheur, Beauté et Technicité
Si vous souhaitez varier les plaisirs ou revenir sur un autre versant, la descente par Malaucène offre une alternative spectaculaire, plus sauvage et technique. Elle débute du sommet en direction de Malaucène, via une route ombragée et sinueuse, avec un profil global plus raide que celui de Bédoin.
Le début de la descente est rapide, avec de longues lignes droites entrecoupées de virages serrés. Attention à la chaussée parfois irrégulière et aux zones à l’ombre où l’humidité persiste, même en été.
Temps à prévoir :
Comptez 30 à 45 minutes pour rejoindre Malaucène directement, selon votre aisance et les pauses.
Pour la boucle complète via le Col de la Madeleine jusqu’à Bédoin, prévoyez 1h15 à 1h30, avec quelques arrêts pour admirer les paysages ou vous ravitailler. Dans la descente vers Malaucène vous pourrez profiter de belles vues sur la vallée du Toulourenc.
Conseils spécifiques :
Attention aux animaux sauvages tôt le matin ou en fin de journée.
La route entre le Mont Serein et le Col de la Madeleine est peu fréquentée, mais étroite, anticipez les virages.
Si vous êtes fatigué après l’ascension, la descente par Bédoin reste plus « roulante » et peut être plus adaptée.

Gapette Mont Ventoux Défi
Météo et période de fermeture du sommet du Mont Ventoux
L’un des éléments les plus déterminants pour réussir l’ascension du Mont Ventoux à vélo, c’est sans aucun doute la météo. Le sommet culmine à 1910 mètres d’altitude, ce qui en fait un véritable col de haute montagne, exposé à des conditions climatiques extrêmes, même au cœur du printemps. Le vent y souffle souvent avec violence — le mistral peut dépasser les 100 km/h — et les températures peuvent chuter brutalement à l’approche du sommet.
La neige est également un facteur à prendre en compte. Le col est généralement fermé à la circulation routière de mi-novembre à fin avril, parfois jusqu’à la mi-mai selon les années. La route D974 entre le Chalet Reynard et le sommetdevient alors impraticable, souvent à cause de l’accumulation de neige et de verglas. Il est essentiel de consulter les conditions météo et les avis de fermeture avant de programmer son ascension, en particulier au printemps ou à l’automne.
Conseil : Avant de partir, jette un œil aux webcams du sommet (disponibles en ligne) ou appelle les offices de tourisme de Bédoin ou de Malaucène. Cela t’évitera bien des déconvenues !

Conseils pour suivre et encourager un cycliste sur l’ascension du Mont Ventoux depuis Bédoin
Suivre un proche qui grimpe le Ventoux à vélo peut devenir une belle aventure en soi ! Pour vivre cette expérience dans les meilleures conditions, nous vous conseillons de vous positionner à différents points stratégiques. Le virage de Sainte-Colombe (km 6) est idéal pour un premier encouragement, avec possibilité de se garer facilement. Ensuite, la station du Chalet Reynard (km 15) est un excellent spot pour attendre les coureurs, profiter d’un café, voire d’une omelette en terrasse avec vue sur la montagne. Il y a un grand parking, accessible en voiture sauf les jours de très forte affluence. Le sommet, quant à lui, peut être plus délicat d’accès selon la météo ou l’enneigement : route parfois fermée ou très fréquentée. Pensez à vérifier les conditions météo avant de monter, car le sommet peut être jusqu’à 15°C plus froid qu’à Bédoin, avec du vent fort. Emportez une veste et de quoi vous couvrir, même en été.

Bonus : Le spot idéal pour chiller après l’effort – Pista Café à Bédoin
De retour à Bédoin, une pause s’impose, et il n’y a pas mieux que Pista Café pour cela. Véritable lieu de vie dédié aux cyclistes, ce café chaleureux propose cafés de spécialité, pâtisseries artisanales, jus frais, et petite restauration locale dans une ambiance conviviale.
Ambiance cyclo-friendly : ici, tout est pensé pour les cyclistes : râtelier sécurisé, pompe, discussions passionnées sur les braquets…
Terrasse agréable : idéale pour refaire la montée avec ses amis autour d’un café ou d’une bière locale.
Concept store : vous y trouverez aussi la collection VENTOUX Origine et de chouettes souvenirs.
Conseil : Arrivez tôt pour avoir une place en terrasse les week-ends d’été, c’est un spot prisé autant des locaux que des cyclotouristes du monde entier.

Gravir le Mont Ventoux par Bédoin est une aventure inoubliable, un défi personnel, et une grande fierté. Avec une bonne préparation, une gestion intelligente de l’effort et une pause bien méritée chez Pista Café, vous en garderez un souvenir inaltérable.
Alors, prêt.e à affronter le Géant de Provence ?

Maillot Femme Coquelicot
Commentaires